La mousse : une moquette naturelle pour votre jardin
Apprenez à faire pousser et exploiter cette merveille de la nature, ancienne et mystérieuse, pour obtenir un ravissant effet de texture
Réconfortante, la mousse fait partie de ces rares espèces végétales capables d’apporter à la fois mystère et paix au jardin. La découverte de fossiles a d’ailleurs montré que cette espèce végétale est apparue avant la fougère, il y a plus de 400 millions d’années. Mais faire pousser cette plante tactile et l’intégrer à un ensemble cohérent reste un mystère pour la plupart des jardiniers. Et parmi ceux qui y parviennent, beaucoup attribuent leur réussite à la bonne volonté de la nature et avouent que, finalement, la mousse évolue de façon autonome.
Examinons-la donc de plus près pour comprendre comment tenter de la dompter pour l’intégrer efficacement à l’aménagement de son jardin.
Examinons-la donc de plus près pour comprendre comment tenter de la dompter pour l’intégrer efficacement à l’aménagement de son jardin.
Comment cultiver la mousse ?
Lors d’un séjour en Pennsylvanie, j’ai eu la chance de visiter le jardin de mousse de David Benner, qui le cultive depuis plus de 50 ans. L’un de ses fils est d’ailleurs le gérant de Moss Acres, une pépinière spécialisée dans la mousse qui fait de la vente par correspondance.
L’intérêt de David Benner pour cette plante primitive m’est apparu très clairement lors de la visite de son jardin, qui a duré deux heures. Ici, on le voit près d’un rocher couvert de mousse, dont il prend soin depuis cinquante ans.
Voyons comment il s’y prend.
Lors d’un séjour en Pennsylvanie, j’ai eu la chance de visiter le jardin de mousse de David Benner, qui le cultive depuis plus de 50 ans. L’un de ses fils est d’ailleurs le gérant de Moss Acres, une pépinière spécialisée dans la mousse qui fait de la vente par correspondance.
L’intérêt de David Benner pour cette plante primitive m’est apparu très clairement lors de la visite de son jardin, qui a duré deux heures. Ici, on le voit près d’un rocher couvert de mousse, dont il prend soin depuis cinquante ans.
Voyons comment il s’y prend.
La mousse, comme la Hypnum curvifolium que l’on voit ici, pousse de manière constante dans un parterre préparé. Si on la fait pousser de cette façon, elle aura besoin d’un sol acide, d’une ombre totale ou partielle, d’humidité et d’être à l’abri des feuilles mortes. Sur ces photos, on remarque que David recouvre sa mousse d’un fin film de plastique en automne, pour pouvoir facilement enlever les feuilles mortes.
Il explique que la mousse pousse là où elle veut. Pour encourager ce processus, il conseille de préparer une zone plate et ombragée de son jardin, en s’assurant que le sol retient bien l’humidité, et de le nettoyer à l’aide d’un râteau. Il suggère également d’ajouter de l’humus à la terre du jardin, pour l’aider à garder l’humidité et fournir des nutriments essentiels à la mousse.
Il explique que la mousse pousse là où elle veut. Pour encourager ce processus, il conseille de préparer une zone plate et ombragée de son jardin, en s’assurant que le sol retient bien l’humidité, et de le nettoyer à l’aide d’un râteau. Il suggère également d’ajouter de l’humus à la terre du jardin, pour l’aider à garder l’humidité et fournir des nutriments essentiels à la mousse.
Pour faire pousser des mousses comme celles-ci (polytric commun et fougère mousse), une terre qui a un pH entre 4,5 et 5 est idéale. On peut obtenir le bon pH en ajoutant du sulfate d’aluminium, mais pour que cela fasse effet, il faut parfois attendre plusieurs mois.
On peut aussi faire pousser de la mousse sur du bois en décomposition, comme sur cette souche. Le bois humide en décomposition possède le pH idéal pour que la mousse s’y installe.
Enfin, on peut aussi faire pousser de la mousse sur des rochers. Les mousses de la famille des Dicranum seront parfaitement bien installées sur un rocher comme celui-ci, s’il est assez humide et ombragé.
Vous pouvez faire pousser de la mousse dans votre jardin de différentes façons. Une simple acidification du sol associée à une bonne préparation l’encouragera sans aucun doute à pousser toute seule.
Aménagé il y a 3 ans, ce jardin a par exemple été créé de cette façon, ainsi qu’à l’aide de quelques transplantations.
Mais gardez à l’esprit que les jardins de mousse ne sont pas faits pour les impatients. L’acidification des sols peut prendre jusqu’à cinq ans pour permettre à la mousse de s’installer.
Il est possible d’acheter de la mousse par blocs d’environ 900 cm² dans les pépinières spécialisées. Vous pouvez aussi l’introduire dans votre jardin en émiettant de la mousse sèche et en la répartissant sur la zone à planter : il suffit que cette zone reste bien humide.
Vous pouvez aussi préparer des pâtes ou des « milkshakes » de mousse en la mixant dans un blender avec du lait battu ou du yaourt ordinaire. Ou encore la mélanger avec le contenu d’une canette de bière et deux morceaux de sucre, ou avec du fumier dilué dans de l’eau.
Aménagé il y a 3 ans, ce jardin a par exemple été créé de cette façon, ainsi qu’à l’aide de quelques transplantations.
Mais gardez à l’esprit que les jardins de mousse ne sont pas faits pour les impatients. L’acidification des sols peut prendre jusqu’à cinq ans pour permettre à la mousse de s’installer.
Il est possible d’acheter de la mousse par blocs d’environ 900 cm² dans les pépinières spécialisées. Vous pouvez aussi l’introduire dans votre jardin en émiettant de la mousse sèche et en la répartissant sur la zone à planter : il suffit que cette zone reste bien humide.
Vous pouvez aussi préparer des pâtes ou des « milkshakes » de mousse en la mixant dans un blender avec du lait battu ou du yaourt ordinaire. Ou encore la mélanger avec le contenu d’une canette de bière et deux morceaux de sucre, ou avec du fumier dilué dans de l’eau.
Comment utiliser la mousse dans son jardin ?
Comme on le voit sur les photos du jardin de David, la mousse s’intègre bien à un jardin forestier rustique. Ici, une mousse vieille de cinquante ans pousse joyeusement sur une paroi rocheuse. Elle se développe généralement très bien là où poussent aussi la fougère et le rhododendron.
Comme on le voit sur les photos du jardin de David, la mousse s’intègre bien à un jardin forestier rustique. Ici, une mousse vieille de cinquante ans pousse joyeusement sur une paroi rocheuse. Elle se développe généralement très bien là où poussent aussi la fougère et le rhododendron.
La mousse pousse aussi très bien entre les pavés d’une cour, si l’espace est ombragé et humide. L’acidification du sol est le meilleur moyen d’encourager la mousse à pousser ainsi, même si on peut aussi facilement la transplanter. Ne la coupez pas trop court, car elle peut facilement s’assécher avant de s’être vraiment installée.
Vous pouvez aussi vous servir de la mousse pour habiller des pots, si vous l’associez à des plantes qui poussent à l’ombre, en milieu acide et humide.
On peut également se servir de la mousse pour en faire une pelouse. Si vous avez déjà des petites zones de mousse dans votre gazon, soyez à l’écoute de la nature et pensez à remplacer votre pelouse par de la mousse. Une fois qu’elle est installée, elle supporte qu’on marche dessus – pourvu que ce ne soit pas trop fréquent.
Quel meilleur cadre pour la mousse qu’un jardin japonais ? La mousse comme plante de jardin a en effet trouvé son origine au Japon il y a un peu plus de mille ans !
ET VOUS ?
Que pensez-vous des jardins de mousse ?
Lire aussi :
Les plantes couvre-sol, une belle alternative au gazon
Retrouvez plus de conseils pour cultiver des fleurs et des plantes
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En été, elle peut se transformer en un tapis somptueux qui donne du caractère à un jardin. En hiver, sa couleur verte persistante et luxuriante atténue le marasme saisonnier.
Semblables à de petites racines, les rhizoïdes permettent à la mousse de tenir en place. Mais il s’agit d’une plante non vasculaire, qui se nourrit par osmose. Cela explique notamment qu’elle pousse surtout près des points d’eau, où elle peut absorber l’eau directement pour la répartir ensuite sur toute sa surface. Comme elle retient bien l’humidité, elle crée un environnement propice au développement de nombreuses plantes à racines peu profondes, comme les fougères, pour le plus grand bonheur des jardiniers de forêts.