Décryptage : 7 cuisines jouent à cache-cache
Dans quels types d'espaces, pourquoi et comment est-il intéressant de faire « disparaître » sa cuisine ? Réponses
Aurions-nous honte de nos cuisines ? La question est légitime devant la floraison de modèles munis de portes ou de rabats dont le but vise clairement à les éclipser, du moins visuellement. Vous le remarquerez, ce sont en premier lieu les éléments « techniques » de la cuisine – plaques de cuisson et évier – qui jouent à cache-cache. Nous avons voulu connaître les raisons qui ont poussé sept architectes et architectes d’intérieur à envisager la réalisation d’une cuisine escamotable dans plusieurs types d’espaces. Ces derniers nous ont aidés à déceler le potentiel de ces aménagements malins en répondant à toutes nos interrogations.
Pourquoi une cuisine escamotable ?
« La cuisine d’origine était très petite. Nous l’avons déplacée dans une pièce centrale de la maison. Nous avons décidé de pouvoir fermer la cuisine et cacher l’électroménager afin de proposer jour après jour un espace rangé », expliquent les architectes d’intérieur. « La famille cuisine peu, mais elle voulait faire de cette pièce le lieu de rendez-vous dans la maison. »
« La cuisine d’origine était très petite. Nous l’avons déplacée dans une pièce centrale de la maison. Nous avons décidé de pouvoir fermer la cuisine et cacher l’électroménager afin de proposer jour après jour un espace rangé », expliquent les architectes d’intérieur. « La famille cuisine peu, mais elle voulait faire de cette pièce le lieu de rendez-vous dans la maison. »
Quel système a été retenu ?
La cuisine s’articule autour d’un monolithe en marbre et bois, qui ne comprend pas d’électroménager, mais offre un endroit design pour s’attabler en famille et entre amis. « La cuisine à proprement parler se cache derrière des panneaux moulurés qui ont été fabriqués par la société Liebke Projects dans l’esprit des panneaux haussmanniens 1900. La porte du combiné coulisse électriquement et détecte même si on a oublié de la fermer. Les tiroirs sont équipés du système d’ouverture automatique Blum Servo Drive. Nous avons attaché une grande importance à la ventilation arrière des colonnes, étant donné que l’ensemble est clos », nous ont expliqué les architectes d’intérieur.
La cuisine s’articule autour d’un monolithe en marbre et bois, qui ne comprend pas d’électroménager, mais offre un endroit design pour s’attabler en famille et entre amis. « La cuisine à proprement parler se cache derrière des panneaux moulurés qui ont été fabriqués par la société Liebke Projects dans l’esprit des panneaux haussmanniens 1900. La porte du combiné coulisse électriquement et détecte même si on a oublié de la fermer. Les tiroirs sont équipés du système d’ouverture automatique Blum Servo Drive. Nous avons attaché une grande importance à la ventilation arrière des colonnes, étant donné que l’ensemble est clos », nous ont expliqué les architectes d’intérieur.
2. Une studette d’étudiant attractive
Quel était le cahier des charges ?
Les enfants, adultes, ont quitté cette maison située au centre de Bordeaux. La propriétaire s’est donc retrouvée seule dans un logement devenu trop grand et a décidé d’aménager une studette pour accueillir un étudiant. « Son idée était d’aménager une grande chambre de 20 m² rassemblant toutes les fonctions utiles à un étudiant : cuisine, salle de bains, chambre et bureau. Elle voulait quelque chose d’original, attractif pour un jeune », explique Élodie Bonnet, l’architecte en charge du projet.
Quel était le cahier des charges ?
Les enfants, adultes, ont quitté cette maison située au centre de Bordeaux. La propriétaire s’est donc retrouvée seule dans un logement devenu trop grand et a décidé d’aménager une studette pour accueillir un étudiant. « Son idée était d’aménager une grande chambre de 20 m² rassemblant toutes les fonctions utiles à un étudiant : cuisine, salle de bains, chambre et bureau. Elle voulait quelque chose d’original, attractif pour un jeune », explique Élodie Bonnet, l’architecte en charge du projet.
Pourquoi une cuisine escamotable ?
Élodie Bonnet a imaginé un grand mur rouge et lisse multifonctionnel, faisant face aux deux grandes fenêtres sur rue. « J’ai eu l’idée d’une boîte dans la boîte qui cumule des fonctions et fait paraître l’espace à la fois plus grand et rangé », commente-t-elle.
Ce meuble cloison de 2,65 mètres de long et 2,30 de haut comporte sur la gauche la porte vers la salle de bains, au centre la cuisine et à droite, une colonne pour cacher le ballon d’eau chaude et les balais.
Élodie Bonnet a imaginé un grand mur rouge et lisse multifonctionnel, faisant face aux deux grandes fenêtres sur rue. « J’ai eu l’idée d’une boîte dans la boîte qui cumule des fonctions et fait paraître l’espace à la fois plus grand et rangé », commente-t-elle.
Ce meuble cloison de 2,65 mètres de long et 2,30 de haut comporte sur la gauche la porte vers la salle de bains, au centre la cuisine et à droite, une colonne pour cacher le ballon d’eau chaude et les balais.
Quel système a été retenu ?
Élodie insiste sur trois points principaux de l’élaboration de cette cloison-cuisine : elle ne voulait pas exploiter toute la hauteur (plafond à 2,80 mètres) pour prolonger la perspective visuelle d’un plafond filant. Par ailleurs, elle a beaucoup travaillé le graphisme de l’ensemble, faisant courir sur tout le meuble les lignes des linteaux dues aux ouvertures. « Je voulais brouiller les repères, que l’étudiant puisse ouvrir la cuisine quand il le souhaite ou alors profiter d’un lieu de vie esthétique sans que l’on puisse soupçonner la fonction technique », affirme-t-elle. Enfin, elle a conçu l’intérieur des niches visibles de la cuisine en jaune, pour faire entrer la lumière jusqu’au fond de la pièce et contraster avec le rouge.
Élodie insiste sur trois points principaux de l’élaboration de cette cloison-cuisine : elle ne voulait pas exploiter toute la hauteur (plafond à 2,80 mètres) pour prolonger la perspective visuelle d’un plafond filant. Par ailleurs, elle a beaucoup travaillé le graphisme de l’ensemble, faisant courir sur tout le meuble les lignes des linteaux dues aux ouvertures. « Je voulais brouiller les repères, que l’étudiant puisse ouvrir la cuisine quand il le souhaite ou alors profiter d’un lieu de vie esthétique sans que l’on puisse soupçonner la fonction technique », affirme-t-elle. Enfin, elle a conçu l’intérieur des niches visibles de la cuisine en jaune, pour faire entrer la lumière jusqu’au fond de la pièce et contraster avec le rouge.
Cette menuiserie a été réalisée par un atelier d’agencement bordelais en aggloméré contrecollé stratifié. Ce sont des vérins qui permettent de maintenir en place la tablette du plan de travail et l’auvent qui se forme en ouvrant le logement de l’évier et des plaques.
Quel budget cet aménagement a-t-il représenté ?
La menuiserie seule a coûté 11 150 euros.
Quel budget cet aménagement a-t-il représenté ?
La menuiserie seule a coûté 11 150 euros.
3. Effacer la « technique » dans un studio
Quel était le cahier des charges ?
Dans ce petit pied-à-terre parisien de 30 m² à rénover entièrement, les propriétaires souhaitaient que « les espaces à vivre ne soient pas pollués par la technique ». Ils ont donc fait appel à l’architecte d’intérieur Laetitia Viallon de l’agence Fables de Murs pour imaginer un studio avec espace de couchage indépendant, tout en gardant la luminosité de l’ensemble.
Quel était le cahier des charges ?
Dans ce petit pied-à-terre parisien de 30 m² à rénover entièrement, les propriétaires souhaitaient que « les espaces à vivre ne soient pas pollués par la technique ». Ils ont donc fait appel à l’architecte d’intérieur Laetitia Viallon de l’agence Fables de Murs pour imaginer un studio avec espace de couchage indépendant, tout en gardant la luminosité de l’ensemble.
Pourquoi une cuisine escamotable ?
« Il fallait jouer de modularité pour prendre en compte toutes ces demandes », affirme l’architecte d’intérieur. « L’espace de couchage en second jour a donc été complété par un bloc de 4 m² à l’entrée de l’appartement qui englobe toutes les fonctions techniques : la cuisine mais aussi la salle d’eau et la buanderie. Avec son esthétique japonisante et minimaliste, ce bloc est l’âme de l’appartement. Néanmoins, l’important était de ne rien laisser deviner quand ce cube est fermé, de ménager la surprise. La plus-value d’un architecte d’intérieur est justement d’interpréter en volume l’émotion d’un particulier et d’être là où on ne l’attend pas. »
« Il fallait jouer de modularité pour prendre en compte toutes ces demandes », affirme l’architecte d’intérieur. « L’espace de couchage en second jour a donc été complété par un bloc de 4 m² à l’entrée de l’appartement qui englobe toutes les fonctions techniques : la cuisine mais aussi la salle d’eau et la buanderie. Avec son esthétique japonisante et minimaliste, ce bloc est l’âme de l’appartement. Néanmoins, l’important était de ne rien laisser deviner quand ce cube est fermé, de ménager la surprise. La plus-value d’un architecte d’intérieur est justement d’interpréter en volume l’émotion d’un particulier et d’être là où on ne l’attend pas. »
Quel système a été retenu ?
La cuisine a été réduite a minima avec ses 120 centimètres de large. Les caissons employés viennent de chez Ikea. l’enveloppe du bloc complet a été réalisée conjointement avec du BA13 et du bois. Les deux portes qui ferment la cuisine ont été réalisées sur le modèle des portes de placard. Elles sont en medium peint avec des charnières placées à l’intérieur.
La cuisine a été réduite a minima avec ses 120 centimètres de large. Les caissons employés viennent de chez Ikea. l’enveloppe du bloc complet a été réalisée conjointement avec du BA13 et du bois. Les deux portes qui ferment la cuisine ont été réalisées sur le modèle des portes de placard. Elles sont en medium peint avec des charnières placées à l’intérieur.
Dans cet autre studio de 36 m², la problématique était identique : faire disparaître les fonctions techniques de l’appartement pour disposer d’une pièce de vie à part entière. Le traitement de l’ellipse de la cuisine a été traité différemment : « Nous avons employé des caissons Ikea, mais le caisson central, avec évier et plaque, a été réadapté sur mesure. En revanche, les portes d’origine des caissons ont été conservées pour pouvoir refermer complètement la cuisine », explique Laetitia Viallon. Un astucieux Ikea hack, en somme.
Quel budget cet aménagement a-t-il représenté ?
Pour une menuiserie comme celle qui enferme la cuisine noire (sans compter l’équipement et électroménager), comptez environ 1 500 euros. L’équipement complet de la cuisine blanche, menuiserie + électroménager, a quant à lui coûté 5 000 euros.
Quel budget cet aménagement a-t-il représenté ?
Pour une menuiserie comme celle qui enferme la cuisine noire (sans compter l’équipement et électroménager), comptez environ 1 500 euros. L’équipement complet de la cuisine blanche, menuiserie + électroménager, a quant à lui coûté 5 000 euros.
4. Cacher la cuisine dans une pièce qui sert de salle d’exposition
Quel était le cahier des charges ?
Le propriétaire de cette villa à Les Molières en région parisienne est spécialisé dans l’import-export d’antiquités du monde entier, et plus particulièrement d’Asie. « La pièce de vie, grand volume de 100 m² – incluant cuisine, salle à manger et salon – devait aussi pouvoir servir d’espace de réception et de showroom », a expliqué l’architecte Olivier Chabaud en charge du projet.
Quel était le cahier des charges ?
Le propriétaire de cette villa à Les Molières en région parisienne est spécialisé dans l’import-export d’antiquités du monde entier, et plus particulièrement d’Asie. « La pièce de vie, grand volume de 100 m² – incluant cuisine, salle à manger et salon – devait aussi pouvoir servir d’espace de réception et de showroom », a expliqué l’architecte Olivier Chabaud en charge du projet.
Pourquoi une cuisine escamotable ?
Il était nécessaire de créer un cadre valorisant pour les collections anciennes du propriétaire et effacer la cuisine dans un espace qui devait à l’occasion servir de showroom d’exposition. Une cuisine qui puisse s’effacer derrière de belles portes en bois est immédiatement apparue comme la bonne solution.
Il était nécessaire de créer un cadre valorisant pour les collections anciennes du propriétaire et effacer la cuisine dans un espace qui devait à l’occasion servir de showroom d’exposition. Une cuisine qui puisse s’effacer derrière de belles portes en bois est immédiatement apparue comme la bonne solution.
Quel système a été retenu ?
Les façades des meubles sont en simple medium laqué blanc, mais le plan de travail en granit noir du Zimbabwe et les portes en chêne massif font monter en gamme cette cuisine. Pour replier les portes et les faire complètement disparaître dans la joue du meuble, un système fait référence. Il s’agit des ferrures Folding Concepta pour portes pliantes à escamotage latéral. Comptez un galandage de 13 centimètres de chaque côté de la cuisine pour pouvoir y « ranger » les portes lorsque la cuisine est ouverte.
Les façades des meubles sont en simple medium laqué blanc, mais le plan de travail en granit noir du Zimbabwe et les portes en chêne massif font monter en gamme cette cuisine. Pour replier les portes et les faire complètement disparaître dans la joue du meuble, un système fait référence. Il s’agit des ferrures Folding Concepta pour portes pliantes à escamotage latéral. Comptez un galandage de 13 centimètres de chaque côté de la cuisine pour pouvoir y « ranger » les portes lorsque la cuisine est ouverte.
5. Une petite cuisine discrète dans un deux-pièces berlinois
Quel était le cahier des charges ?
Avec seulement 28 m² de surface, cet appartement n’était pas bien grand. Le couple qui habite ici n’était pas très intéressé par la cuisine, mais avait quand même besoin d’un endroit où se préparer des petits plats.
Quel était le cahier des charges ?
Avec seulement 28 m² de surface, cet appartement n’était pas bien grand. Le couple qui habite ici n’était pas très intéressé par la cuisine, mais avait quand même besoin d’un endroit où se préparer des petits plats.
Pourquoi une cuisine escamotable ?
« Pour ne pas utiliser trop d’espace de vie, nous avons décidé de créer des meubles pouvant se transformer », explique l’architecte berlinois Jan Rösler. « Selon la situation, le couple peut ouvrir la cuisine pour cuisiner ou la fermer. La plupart du temps, elle ressemble à un buffet sur lequel sont posés des livres, des fleurs. »
« Pour ne pas utiliser trop d’espace de vie, nous avons décidé de créer des meubles pouvant se transformer », explique l’architecte berlinois Jan Rösler. « Selon la situation, le couple peut ouvrir la cuisine pour cuisiner ou la fermer. La plupart du temps, elle ressemble à un buffet sur lequel sont posés des livres, des fleurs. »
Quel système a été retenu ?
Le meuble buffet dispose d’un top refermable muni de charnières qui cache l’évier et éventuellement une plaque de cuisson. Le réfrigérateur ainsi que le lave-vaisselle intégrés dans la partie basse peuvent toujours être utilisés, y compris lorsque le plan évier + plaque est fermé. Un espace de stockage pour la vaisselle, la nourriture et les ustensiles a été prévu le long du mur dans des colonnes qui, sans poignées, ressemblent à une cloison.
Le meuble buffet dispose d’un top refermable muni de charnières qui cache l’évier et éventuellement une plaque de cuisson. Le réfrigérateur ainsi que le lave-vaisselle intégrés dans la partie basse peuvent toujours être utilisés, y compris lorsque le plan évier + plaque est fermé. Un espace de stockage pour la vaisselle, la nourriture et les ustensiles a été prévu le long du mur dans des colonnes qui, sans poignées, ressemblent à une cloison.
Quel budget cet aménagement a-t-il représenté ?
La cuisine a été réalisée avec des panneaux stratifiés assortis aux meubles qui ont été conçus pour aménager le logement. L’aménagement de la cuisine a coûté 5 000 euros hors électroménager.
La cuisine a été réalisée avec des panneaux stratifiés assortis aux meubles qui ont été conçus pour aménager le logement. L’aménagement de la cuisine a coûté 5 000 euros hors électroménager.
6. Rendre plus chic une pièce de vie dans un petit appartement parisien
Quel était le cahier des charges ?
Dans un appartement parisien sous les toits, à côté de la place Saint-Sulpice, un homme célibataire a demandé à l’architecte d’intérieur Léonie Alma Mason de LA.M Studio de « faire disparaître sa cuisine ».
Quel était le cahier des charges ?
Dans un appartement parisien sous les toits, à côté de la place Saint-Sulpice, un homme célibataire a demandé à l’architecte d’intérieur Léonie Alma Mason de LA.M Studio de « faire disparaître sa cuisine ».
Pourquoi une cuisine escamotable ?
« Cela permet de conserver un grand volume en laissant la cuisine ouverte sur le séjour tout en cachant les équipements et l’éventuelle pagaille lorsque l’on reçoit », explique l’architecte d’intérieur.
« Cela permet de conserver un grand volume en laissant la cuisine ouverte sur le séjour tout en cachant les équipements et l’éventuelle pagaille lorsque l’on reçoit », explique l’architecte d’intérieur.
Quel système a été retenu ?
Les façades blanches de la cuisine la rendent la plus discrète possible. L’ouverture centrale crée l’image d’une fenêtre noire qui vient contraster, tout en assurant un lien avec le reste de la décoration de l’appartement. Les portes sont en medium noir teinté dans la masse et verni. Elles se plient en deux et se rangent dans l’épaisseur de la cuisine de chaque côté.
La cuisine a été équipée à l’aide d’électroménager haut de gamme, encastrable.
Les façades blanches de la cuisine la rendent la plus discrète possible. L’ouverture centrale crée l’image d’une fenêtre noire qui vient contraster, tout en assurant un lien avec le reste de la décoration de l’appartement. Les portes sont en medium noir teinté dans la masse et verni. Elles se plient en deux et se rangent dans l’épaisseur de la cuisine de chaque côté.
La cuisine a été équipée à l’aide d’électroménager haut de gamme, encastrable.
7. Un salon TV en plus dans un petit deux-pièces
Quel était le cahier des charges ?
Un couple a acheté deux studios à réunir pour les transformer en pied-à-terre au bord de la Méditerranée à Villefranche-sur-Mer. La surface totale ne fait que 20 m². Une des pièces fait office de chambre. Ne restait qu’une seule pièce pour caser la cuisine, le salon et la salle à manger.
Pourquoi une cuisine escamotable ?
Nicolas Duchateau, architecte d’intérieur en charge du projet, leur a proposé une cuisine avec de grandes portes qui, une fois fermées, la font disparaître. « Les propriétaires n’auraient jamais imaginé pouvoir intégrer un salon TV en plus de la cuisine et du plan pour déjeuner, mais cette solution gain de place a permis de minimiser la cuisine et de tout caser », explique Nicolas Duchateau.
Quel était le cahier des charges ?
Un couple a acheté deux studios à réunir pour les transformer en pied-à-terre au bord de la Méditerranée à Villefranche-sur-Mer. La surface totale ne fait que 20 m². Une des pièces fait office de chambre. Ne restait qu’une seule pièce pour caser la cuisine, le salon et la salle à manger.
Pourquoi une cuisine escamotable ?
Nicolas Duchateau, architecte d’intérieur en charge du projet, leur a proposé une cuisine avec de grandes portes qui, une fois fermées, la font disparaître. « Les propriétaires n’auraient jamais imaginé pouvoir intégrer un salon TV en plus de la cuisine et du plan pour déjeuner, mais cette solution gain de place a permis de minimiser la cuisine et de tout caser », explique Nicolas Duchateau.
Quel système a été retenu ? ?
Dans cette pièce de 7 x 3 mètres, la cuisine se compose d’une boîte centrale accueillant un caisson de 120 x 70 qui contient tout le nécessaire : plaques, évier, frigo et micro-ondes (en haut). Elle a été enrichie sur les côtés par d’astucieux placards à pans coupés, également gain d’espace, qui permettent de tout ranger : épicerie, vaisselle… Et même sur la droite, avec un placard dressing supplémentaire de profondeur 40. La « boîte » cuisine a été fabriquée par un menuisier en medium laqué. Les portes centrales s’escamotent complètement le long des joues du caisson grâce à des ferrures spéciales. Compter 10 centimètres de chaque côté pour le galandage qui permet aux portes de disparaître.
Quel budget cet aménagement a-t-il représenté ?
La cuisine complète a coûté environ 5 000 euros avec son îlot en Corian.
Dans cette pièce de 7 x 3 mètres, la cuisine se compose d’une boîte centrale accueillant un caisson de 120 x 70 qui contient tout le nécessaire : plaques, évier, frigo et micro-ondes (en haut). Elle a été enrichie sur les côtés par d’astucieux placards à pans coupés, également gain d’espace, qui permettent de tout ranger : épicerie, vaisselle… Et même sur la droite, avec un placard dressing supplémentaire de profondeur 40. La « boîte » cuisine a été fabriquée par un menuisier en medium laqué. Les portes centrales s’escamotent complètement le long des joues du caisson grâce à des ferrures spéciales. Compter 10 centimètres de chaque côté pour le galandage qui permet aux portes de disparaître.
Quel budget cet aménagement a-t-il représenté ?
La cuisine complète a coûté environ 5 000 euros avec son îlot en Corian.
Conclusion
En résumé, faire « disparaître » la cuisine, du moins son côté technique en gommant notamment les zones de lavage et cuisson permet d’épurer l’espace et d’affirmer un surcroît d’esthétisme. Cette ellipse est intéressante à envisager dans un petit espace, de type studio, où la cuisine se trouve au beau milieu de la pièce de vie. Une fois cachée, la cuisine paraît rangée, ce qui est bien pratique lorsque l’on reçoit.
En résumé, faire « disparaître » la cuisine, du moins son côté technique en gommant notamment les zones de lavage et cuisson permet d’épurer l’espace et d’affirmer un surcroît d’esthétisme. Cette ellipse est intéressante à envisager dans un petit espace, de type studio, où la cuisine se trouve au beau milieu de la pièce de vie. Une fois cachée, la cuisine paraît rangée, ce qui est bien pratique lorsque l’on reçoit.
Une cuisine escamotable est également une bonne solution dans un grand espace où elle peut se concevoir pour au moins trois bonnes raisons :
- Elle est ouverte sur le salon et on ne désire pas voir les fonctions techniques du côté détente de la pièce.
- La pièce sert à recevoir (galerie, réunions, etc.), ce qui est inconciliable avec une cuisine, qui semblerait totalement décalée dans un espace semi-public.
- Enfin, la cuisine est aménagée dans une ancienne pièce de réception dont les ornements historiques sont évidents (salon haussmannien par exemple). Dans ce cas, associer un évier, des plaques ou un four à des moulures et une cheminée paraît décalé et on gagne à minimiser l’aspect technique de la cuisine.
En définitive, escamoter la cuisine n’est pas une question de honte. Nous retiendrons plutôt l’analyse de l’architecte d’intérieur Laetitia Viallon de Fables de Murs : « Si on rentre dans la pièce et que l’on devine ce qui est caché, c’est raté. Toute la subtilité et la réussite de l’aménagement consistent à ne pas comprendre ni distinguer l’ellipse de la cuisine. Dans ce type d’aménagement, il est important de créer la surprise. »
Au final, il est davantage question d’une bonne dose d’humour qui anime les architectes à l’origine de ces projets ludiques et les propriétaires qui ont accepté de jouer le jeu. Un jeu d’un cache-cache entre la cuisine et tous ceux qui auront la chance d’y être invités !
ET VOUS ?
Que pensez-vous des cuisines escamotées ?
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10 solutions pour aménager une cuisine semi-ouverte
Conseils de pro pour séparer la cuisine du salon de façon originale
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Au final, il est davantage question d’une bonne dose d’humour qui anime les architectes à l’origine de ces projets ludiques et les propriétaires qui ont accepté de jouer le jeu. Un jeu d’un cache-cache entre la cuisine et tous ceux qui auront la chance d’y être invités !
ET VOUS ?
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Quel était le cahier des charges ?
Dans le quartier chic de Woollahra, à Sydney, un couple et sa fille adolescente habitent une maison victorienne 1900. Ils ont demandé de l’aide aux architectes d’intérieur Simona Castagna et Darren Genner du studio de design Miñosa afin de les aider à faire de leur cuisine le « hub » de la maison et de leur permettre de cacher le « bazar de cuisine » tout en gardant de la luminosité et le charme du lieu.